Dans certaines conditions météo, le dégivrage des ailes est obligatoire, selon Marc Gilbert, directeur, exploitation aérienne, chez Air Transat.

Ainsi, s'il y a des précipitations hivernales, si la température à la barrière est de zéro ou moins ou s'il y a de l'accumulation sur les ailes, le dégivrage est obligatoire.

« Il faut dégivrer s'il y a la moindre accrétion de givre, de glace ou de neige sur la gouverne de l'appareil, soit les ailes et l'empennage de l'appareil. » Quels sont les risques si on passait outre le dégivrage ? « L'avion pourrait perdre de sa portance, l'accrétion pourrait augmenter la résistance à travers l'air et le poids de l'appareil pourrait augmenter, ce qui pourrait potentiellement provoquer le décrochage de l'avion en vol. »

Le liquide pour le dégivrage proprement dit est fait de glycol et d'eau chaude « qui permet d'enlever le contaminant », soit le givre ou la glace.

S'il y a des précipitations actives, par exemple s'il neige, l'avion devra subir un second traitement. Cette fois, un liquide antigivre sera utilisé « pour éviter que les précipitations n'adhèrent aux ailes », précise M. Gilbert. « Ce liquide est composé de glycol et de polymère. Une fois l'avion vaporisé, nous avons un laps de temps déterminé pour décoller sous les précipitations ; si on excède ce temps, il faut recommencer le processus du début. »

Une fois en vol, les ailes peuvent-elles se givrer de nouveau ? « Pas vraiment à haute altitude, à cause de la vitesse notamment, mais ça peut arriver lors des montées et des descentes dans les couches nuageuses. Pour éviter le givre, le devant des ailes et les entrées d'air des moteurs sont alors chauffés. »