Le syndicat représentant les agents de bord d'Air Canada a indiqué jeudi avoir déposé une plainte pour violation des droits de la personne contre le transporteur aérien dans laquelle il évoque la discrimination et le harcèlement «systémiques» de ses membres.

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) affirme que les politiques d'Air Canada sur les uniformes ou le maquillage sont discriminatoires envers les agentes et se fondent sur le sexe, l'orientation sexuelle et l'ethnicité.

Le syndicat ajoute que les nouveaux chefs du service à bord, qui évaluent les agents de bord agissant à titre de chefs de cabine lors des vols, ont fait des remarques sexistes, racistes et homophobes et ont eu des «comportements inappropriés» envers des agents de bord des deux sexes.

Le syndicat, qui représente 8500 agents de bord chez Air Canada et Rouge, s'est tourné vers la Commission canadienne des droits de la personne parce que l'employeur a traité «de façon inadéquate» les plaintes de comportement inapproprié de ses membres, a affirmé la vice-présidente de la composante du SCFP, Beth Mahan.

Elle demande à la commission d'ordonner un examen de l'ensemble des politiques, procédures et pratiques d'Air Canada en lien avec le harcèlement ainsi que l'élimination du programme des chefs du service à bord.

Une porte-parole pour Air Canada a affirmé que l'entreprise a des politiques sur l'apparence et la façon de se présenter, ce qui est le cas, selon elle, de tous les grands transporteurs aériens. Elle a ajouté que l'entreprise ne souhaitait pas commenter davantage étant donné que l'affaire se trouve devant un tribunal des droits de la personne.

Le mois dernier, WestJet Airlines a porté en appel une décision de la Cour suprême de la Colombie-Britannique, qui a refusé de rejeter une demande d'action collective accusant la société d'entretenir une culture d'entreprise qui tolère le harcèlement envers les femmes.

L'ancienne agente de bord Mandalena Lewis poursuit WestJet pour des allégations de discrimination fondée sur le sexe. La poursuite porte sur une rupture de contrat, soutenant que le transporteur a failli à sa promesse de protéger ses employées contre le harcèlement sur leur lieu de travail.